article de presse

 D'Escrebieux en Pévèle samedi 12.09.2009, 04:46 -

La Voix du Nord

Un plan de quatre vingts- départs volontaires annoncé à Inoplast.

|Depuis son siège en Ardèche, la direction générale d'Inoplast a annoncé, jeudi, un nouveau plan de quatre-vingts départs volontaires concernant le site flersois.

La nouvelle est tombée jeudi. À l'issue d'une réunion du comité central d'entreprise, la direction générale d'Inoplast, dont le siège se situe en Ardèche, a annoncé un plan de 80 départs volontaires.

Celui-ci se substitue à celui annoncé en mai (notre édition du 23 mai), qui faisait état de 65 départs.Déjà en début d'année, un plan de ce type avait été mené à son terme, entraînant la disparition de 19 emplois sur le site flersois.

S'y ajouteront donc ces 80 nouveaux départs, soit au total une perte d'une centaine d'emplois, presque la moitié de l'effectif actuel.

Ces départs volontaires se feront jusqu'en juin 2010, dans des secteurs bien définis : responsables logistiques, mécaniques, informaticien, infirmière, moulage, etc. 49 se feront parmi la main d'oeuvre directe et 31 la main d'oeuvre indirecte.

La nouvelle a semble-t-il secoué les salariés flersois. « Les gars sont retournés », rapporte Gilbert Lenne, du syndicat SUD. Un taux d'absentéisme de 25 % aurait été enregistré hier après-midi, que le syndicaliste impute à cette nouvelle.

« Les salariés ne sont pas bien dans leur tête, ils ne savent pas où ils en sont. » Mais ils n'ont guère le choix.

Si les 80 départs ne sont pas atteints en juin 2010, un plan social sera mis en place.

Les représentants syndicaux sont sceptiques. « On n'a pas eu de jours chômés depuis avril, on ne comprend rien », résume Gilbert Lenne. Ils restent pessimistes quant à l'avenir du site. « On n'y croit plus du tout, on pense à une fermeture. Vue la surface de l'usine, cent trente personnes, ce n'est pas rentable. » D'autant plus que le secteur BMW a rejoint le siège en Ardèche en juillet et que le secteur peinture suivra le même mouvement à la fin de l'année.

Sur le site ardéchois également, des départs volontaires sont prévus : 150, soit 10 % de l'effectif actuel. Mais les salariés ont actuellement deux jours de chômage partiel hebdomadaires.

Ce qui renforce l'idée parmi les syndicats d'une fermeture à plus ou moins long terme de l'usine de Flers.L'avenir semble sombre. « Retrouver du travail avec la crise, on a du mal à y croire. La main d'oeuvre directe n'a pas de diplômes. », reprend le représentant de SUD. Et ceux qui partiront, le feront avec 17 000 E d'indemnités en poche.

• S. L.

Nous n'avons pu joindre la direction Inoplast.