Article de presse.
Les salariés d'Inoplast débrayent aujourd'hui
mardi 03.02.2009, 04:51 - La Voix du Nord
En Ardèche comme à Flers, les salariés d'Inoplast vont débrayer une heure ce matin ou cet après-midi. Pour les salariés du sous-traitant automobile Inoplast à Flers-en-Escrebieux, l'année 2009 commence aussi mal que la fin de 2008 s'était terminée. Des jours de chômage partiel sont encore annoncés jusqu'à fin mars. La direction propose toujours 23 départs volontaires. Aujourd'hui, un débrayage est prévu sur les sites ardéchois et flersois. PAR M-C. DEBAENE 
douai@lavoixdunord.fr
Quatorze jours chômés au mois de janvier, sept en février et très certainement huit en mars. Voilà pour les futures réjouissances des 233 salariés du site Inoplast à Flers-en-Escrebieux. « L'ambiance est vraiment morose.
Les gars sont complètement déprimés », explique Gilbert Lenne, secrétaire de la section SUD Inoplast.
Aujourd'hui, les salariés des sites ardéchois et flersois ont prévu de débrayer à l'intérieur des sites.
De 11 h 30 à 12 h 30 pour les équipes du matin, de 14 heures à 15 heures pour celles de l'après-midi.
« Et ce sera certainement beaucoup plus longtemps par la suite », prévient Gilbert Lenne.
Lors d'un comité central d'entreprise (CCE), qui s'est déroulé mardi dernier en Ardèche - le siège de l'entreprise qui emploie 1 399 salariés dans ce département -, la direction a réaffirmé sa proposition de 99 départs volontaires dont 23 à Flers.
Selon les syndicalistes, les volontaires recevraient cinq mois de salaires, ajoutés à deux mois de préavis.
Ces départs concernent les techniciens, les caristes et les personnes travaillant à la maintenance ou encore au service outillage. Les salariés intéressés ont jusqu'au 13 février pour se faire connaître auprès de la direction. « Qui va accepter de quitter son poste à l'heure actuelle ? Pour aller où ? »
Lors de ce CCE, les délégués syndicaux dont James Pérus (CGT) ont demandé à leur direction de justifier cette décision. Une prévision de 1,5 million de pertes du chiffre d'affaires sur les trois premiers mois de l'année 2009 a été annoncée.
Un droit d'alerte a été lancé par les syndicats avec la nomination d'un expert comptable pour vérifier les comptes de l'entreprise. Si aucun départ n'est signé, la direction a annoncé qu'elle mettrait rapidement en place un plan social. « Nous ne signerons pas ces départs lors des futures négociations, soulignait James Pérus. Nous sommes là pour nous battre pour l'emploi ! » Lundi, la direction devait aussi faire part de sa réponse à l'Inspection du travail de Douai qui l'avait récemment épinglée (notre édition du 20 novembre). Il était reproché au site de Flers d'employer trop de personnes en contrat à durée déterminée (CDD).
L'inspection lui avait demandé de mettre en oeuvre un plan de résorption de la précarité dans l'établissement, ce qui impliquait nécessairement un plan d'embauches de certains de ces CDD en contrats à durée indéterminée.
Contactée par téléphone, la direction d'Inoplast n'a souhaité faire aucun commentaire. Nous n'avons pas réussi à joindre l'Inspection du travail. Nous reviendrons sur cette information dans les jours qui viennent. •