Article de presse.

Publié le par SUD INOPLAST FLERS

 

Inoplast épinglé pour avoir trop recours aux CDD

 

jeudi 20.11.2008,  - La Voix du Nord

 

L'Inspection du travail de Douai reproche à Inoplast d'avoir employée trop de personnes en contrats à durée déterminée (CDD) sans respecter les règles en la matière. Et lui demande en conséquence d'en embaucher, au moment même où l'entreprise, autre gros sous-traitant automobile du Douaisis, voit son activité plonger (notre édition du 30 octobre).

Trop de CDD et en plus employés en ne respectant pas les règles propres à cette catégorie de salariés. La société Inoplast vient de se faire épingler par l'Inspection du travail de Douai : « L'examen des éléments recueillis révèle la présence permanente d'un fort pourcentage d'intérimaires et non d'un apport ponctuel, comme prévu par les textes indique le courrier envoyé par l'inspecteur du travail à l'entreprise.

Je vous rappelle que ce seul constat suffit à caractériser le recours abusif au travail précaire. (...) J'ai procédé à l'examen de 917 contrats de mise à disposition concernant 37 travailleurs intérimaires (...) majoritairement sur les années 2006-2008 et en excluant les contrats conclus pour remplacement de salariés absents. J'ai constaté, en l'état d'avancement de mon contrôle, le non-respect à plus de 350 reprises du délai de carence entre deux missions effectuées sur des postes de travail identiques ou équivalents (...) Aussi je vous demande de mettre en oeuvre un plan de résorption de la précarité dans l'établissement, comportant nécessairement un plan d'embauches en CDI. Vous voudrez bien me faire part de votre réponse par écrit pour le 2 février prochain. »

SUD veut une réunion

La demande exprimée à la fin du courrier va poser des difficultés à l'entreprise. En effet, le site Inoplast de Flers, qui travaille exclusivement pour l'automobile, souffre des mauvaises performances actuelles de ce secteur. Elle a en conséquence, pour faire face à la sous-activité qu'elle connaît, déjà eu recours aux congés forcés, s'est débarrassée de ses salariés employés en intérim et a demandé à la direction départementale du Travail d'avoir recours à la procédure du chômage partiel (notre édition du 30 octobre).

Or cette même administration, dans ce courrier daté du 10 novembre, lui demande au contraire d'embaucher des personnels employés en CDD dont elle a usé au-delà des limites fixées par la loi... N'ayant pu joindre la direction malgré nos essais répétés, nous ne pouvons dire comment elle compte concilier ces deux faits contradictoires. Mais il sera intéressant de voir comment ce dossier va évoluer.

C'est un ex-délégué CFDT, maintenant secrétaire général de la section SUD de l'entreprise, Gilbert Lenne, qui avait alerté l'Inspection du travail. Il insiste : « On est pour la pérennité du site, mais l'entreprise doit respecter la loi. Il faut qu'on ait une réunion pour qu'on parle d'un plan d'embauche de ces CDD. » • J-L. R.

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article